Un soir sans karaté (Le cocon)
Dix-huit heures sept minutes,
Le soir vient de tomber,
Phénomène trop abrupt,
Moi encore réveillé.
Le soir vient de tomber,
Phénomène trop abrupt,
Moi encore réveillé.
Le ciel d’un gris de tombe
(Mais où donc est la lune ?)
Les maisonnées surplombe,
Enveloppe chacune.
Dans cette obscurité,
Les arbres maintenant se fondent.
Une fenêtre éclairée :
Il y a encore du monde !
Comme dans un cocon,
Cris et bruits étouffés,
Me parviennent les sons
Des voisins affairés.
Rentrent-ils du travail ?
Se sont-ils mis à table ?
Vont-ils faire ripaille ?
L’ambiance est-elle aimable ?
Je ne le saurai pas.
Les détails de ces vies
Ne les connaîtrai pas.
Mais point ne m’en soucie :
De la nuit la quiétude
Je veux en profiter,
Goûter ma solitude
Et mon lit regagner.