Les Poèmes du Sensei

Dix-huit heures sept minutes,  Le soir vient de tomber, Phénomène trop abrupt, Moi encore réveillé. Le ciel d’un gris de tombe (Mais où donc est la lune ?) Les maisonnées surplombe,  Enveloppe chacune. Dans cette obscurité, Les arbres maintenant se fondent.  Une fenêtre éclairée : Il y a encore du monde ! Comme dans un cocon,  Cris et bruits étouffés,  Me parviennent les sons  Des voisins affairés. Rentrent-ils du travail ? Se sont-ils mis à table ? Vont-ils faire ripaille ?  L’ambiance est-elle aimable ? Je ne le saurai pas. Les détails de ces vies Ne les connaîtrai pas. Mais point ne m’en soucie : De la nuit la quiétude  Je veux en profiter,  Goûter ma solitude  Et mon lit regagner.

Grue blanche s’envole  Épique kata d’Uke Tori terrassé 

Des Géants sont couchés : La tempête a soufflé, Ils n’ont pu résister. Sensei est bouleversé Par toute cette majesté Sur le sol étalée. Lui ne veut pas tomber, Ni être balayé Par quelque adversité. Alors il fait Tensho Et ancre ses racines. Il garde le front haut, En position sanchin.

J’inspire… Hêtre ou ne pas hêtre                              …J’expire.

En ce 1er mai, je vous souhaite un joyeux ail des ours ! Rions un brin.

Vivants ? 🤔

Ne confondons pas : Un kata de Chine  Et un tas de caniches…

-  Ces vers, tous de six pieds, Sont-ce des hexamètres ? Le disciple, amusé :  - Mais oui ! C ’est exact Maître ! Bien campés sur leurs pieds, Ils prirent donc quelques vers.

Il y a un petit pont Au parc Tournay-Solvay. Un cerisier du Japon. Dans l’étang, son reflet. Le Sensei inspiré  Par cette vue féérique Se mit à pratiquer  Quelques jolies techniques. C’eût pu être Tensho... Ce fut Gojushiho !

Promenant dans le parc, Permets-moi une remarque : Se prendre un coup de boule, Ça c’est vraiment pas cool ! Shuto et gyaku, Sensei rend coup pour coup … Comme la photo l’atteste, Sa fille n’est pas en reste. Calme-toi, oh, le mec, Ce n’est qu’une tête olmèque ! (Cet art vient du Mexique, Et est plutôt antique). Bruce Lee enfonce le clou : « Le bois n’rend pas les coups ». Les têtes de pierre non plus Voilà qui est bienvenu ! Plus de peur que de mal, Pas de blessures fatales, Revenons à la raison : Une bonne méditation !

 Toujours avec  modération !

Quand le temps est chagrin, qu'on redoute la pluie Karateka malin, l'occasion la saisit La forêt abreuvée par cette eau bienfaisante Odeurs exacerbées, sensations pénétrantes Pleine conscience, katas, le moment est propice Et n'échappe donc pas à notre Sensei Patrice

  Mieux vaut un très beau tram qu’un trolley bus 🤔

Casa Santa Maria, À Cascais, Portugal. La bagarre éclata (Le Bien contre le Mal). - Pas d’panique : c’est de l’art,    Que des azulejos - Il est martial ton art…     Moi je m’tiens à carreaux !

Si Belle aime, Pourquoi s’en passe-t-elle ?

Lettre à Emile Verhaeren - les congés 6 jours, 6 vers, 6 pieds, Sous terre. Jour 1 Tes vacances en Belgique C’est le Caillou-qui-Bique. Aurais-tu cher Emile Aimé Villers-la-Ville, L'abbaye visiter Sans même te ruiner ? Jour 2 À Bruges mon cher Emile, Pendant un bref exil, Sans faire dans la dentelle, Héler les demoiselles ? Leur lancer quelques rimes ? Non ! Ce sont des béguines ! Jour 3 Au Rouge-Cloître cher Emile, On croise des volatiles. Ils partagent ta route, Ils te suivent, ils glougloutent. Les dindons ont la classe Pour te faire une bonne farce ! Jour 4 Coincé entre deux murs :  Parc de l’Abbé Froidure. Pas très loin de Saint-Gilles,  Te mettre aux vers Emile. Et composer un chant Pour l’Abbé résistant. Jour 5 Avenue des Saisons, Tu connais la maison. Voudrais-tu la revoir ? Et peut-être même un soir Découvrir le quartier Qui a dû bien changer. Jour 6 Diable ! Comme le temps file ! Pour toi aussi Emile ?  Aurais-tu des regrets, Comme Stefan le pensait ? Quelle sur...

Les arbres courroucés   D’avoir été surpris   En train de méditer M’observent sapristi  Il est temps de rentrer Évitons le conflit

Ceci n’est pas une pipe. 

Tout d’abord insulté, Puis franchement menacé. Le Sensei réagit, Lança yama-tsuki* ! Et ce fut l’escalade… *  «  Yama-tsuki » signifie en japonais « coup de poing de la montagne ».

« Tout palmipède poussant de nuit des cris intempestifs est passible de la peine Capitole ».

 Partir déconfiner Au parc Tournay-Solvay

Juin 2020. Déconfinement... Je mets le paquet !

Cherche un poème malin Qui parle d'un moulin De préférence à vent Ou après ça dépend Faut pas qu'il soit sublime Du moment que fa rime

Jeune femme à casquette Hibiscus jasmin sapin Vis-à-vis caché

En vacances à la ferme, Sa fille l’accompagne. Une inquiétude germe, Pas si sûr la campagne... Il y a de la gadoue, Sensei enfile ses bottes. Il y a aussi des fous Qui convoitent les carottes. Fallait bien que ça pète, Les brigands sont surpris : Il lance sa botte secrète, C’est un yoko geri. Envoi Ô vous les sacripants Qui défiez le Sensei, Numérotez vos dents Car sa botte fait merveille !

Au plus fort de la fête   Qui célèbre l’Amour, Résonnent les trompettes  Puis battent les tambours. Ah ! On l’aime ce tapage,  Et les danseurs sont beaux... C’était pour le mariage  De Rajaâ et Toto !

Skieuse épatante Je t'imagine Chérie Qui dévale les pentes Des montagnes d'Italie. De toi je suis si fier Et t'aime très fort Lilou. T'envoie aux sports d'hiver Tout plein de gros bisous.   Papa

Je vois le karaté   Semblable à l’océan. Aimer y naviguer  Et être très patient. Sinon il y a l’avion : C’est presque instantané, T’es à destination. Mais tu auras raté… Les vagues et les vents, Les escales et les ports, Et les soleils brillants Qui peignent la mer en or. Et t’auras pas chanté  Les chansons des marins, Célébrant l’amitié Avec force de vin.